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L’assistance technique dans le domaine de l’assainissement

Station d'épurationDans un contexte réglementaire, technique et économique complexe, le SEA (Service Eau & Assainissement) propose aux collectivités une assistance technique dans la gestion de leur ouvrage d’assainissement, ce qui permet :
  • d’aider les collectivités et leurs agents à optimiser le rapport coût/efficacité de l’unité de traitement ou à faire face à d’éventuels dysfonctionnements des ouvrages,
  • de valider un suivi régulier auprès d’instances telles que l’Agence de l’eau ou la Direction Départementale des Territoires (Services chargé de la Police de l’eau).

Suivant la taille et la complexité de l’unité de traitement, les prestations suivantes peuvent être mises en œuvre pour répondre à ces objectifs :
  • la visite de diagnostic simple :
    Elle permet d’élaborer un diagnostic général sur l’ouvrage (génie civil, état du matériel, réalisation du suivi hebdomadaire, sécurité…), il s’agit également un moment d’échange avec le maître d’ouvrage et/ou l’exploitant.
    L’évaluation du fonctionnement du système de traitement est basée sur des relevés des équipements électromécaniques, des prises d’échantillons avec analyses par un laboratoire agréé, diverses mesures.
    Chaque visite est l’occasion d’apporter des explications, des conseils d’exploitation ou d’entretien et des propositions d’améliorations afin d’optimiser l’efficacité du système d’assainissement.

  • le bilan de performances :
    Il permet de quantifier la pollution transitant dans la station d’épuration et les performances épuratoires de l’unité de traitement. Couramment d’une durée de 24 ou 48 heures lors de mesures d’autosurveillance réglementaire, ou de durée supérieure en cas d’étude particulière, l’installation de chaines de mesures mobiles adaptées et calibrées est nécessaire (débitmètres, préleveurs, pluviomètres…). L’ensemble des données récoltées (relevés des compteurs, mesures redox,…) permet d’évaluer précisément le fonctionnement de chaque organe de l’unité de traitement (dispositifs d’aération pour une filière boues activées, rendement de chaque étage d’un filtre planté…). Il reprend également les observations plus globales, issues ou complémentaires à celles des visites de diagnostic.

  • la vérification du dispositif d’autosurveillance et la validation des données produites :
    Cette intervention permet de vérifier le bon fonctionnement de la chaine de mesure dédiée à l’autosurveillance, d’en déterminer la fiabilité et d’éventuellement faire des propositions d’amélioration éventuelles. De plus, la cohérence des données produites par le dispositif d’autosurveillance est vérifiée par le SEA avant leur envoi aux services de l’état.

  • des missions complémentaires :
    Elles sont réalisées suivant les besoins des maîtres d’ouvrages (étude bathymétrique des bassins de lagunage, mesure de hauteur de boues sur filtres plantés, pré diagnostic réseau, RPQS,...).

  • le suivi industriel :
    Sur demande, le SEA peut proposer ses prestations d’assistance technique aux stations de traitement d’effluents industriels.

Toutes nos interventions font l’objet d’un rapport. Elles sont réalisées dans le cadre de la certification ISO 9001 version 2015 du service et/ou cadrée par des textes de références (textes réglementaires, référentiel métier, guides Agence de l’Eau…).
En fin d’année, une synthèse annuelle reprenant l’ensemble des interventions réalisées est produite pour chaque station.

 
 

Les filières d’épuration des eaux usées en Haute Loire

L’évolution du nombre de stations d’épuration en Haute-Loire depuis les années 1980 a été très importante : seulement 36 stations en 1980 pour environ 600 (dont 455 ouvrages de capacité inférieure à 200 équivalents habitants) en l’an 2018.
Les bourgs importants se sont dotés d’une station d’épuration et une politique volontariste d’équipement des hameaux et des villages a été menée dans les années 2000, ce qui explique un taux d’équipement élevé.

Le choix de la technique d’épuration résulte de la prise en compte d’un ensemble de critères :
  • La taille de la collectivité,
  • La nature, la qualité et la sensibilité du cours d’eau récepteur,
  • Les caractéristiques du réseau d’assainissement (unitaire, mixte, séparatif),
  • Les coûts d’investissement et de fonctionnement,
  • Les contraintes d’exploitation,
  • Les contraintes liées au site d’implantation (disponibilité foncière, proximité d’habitation, zones sensibles, …)

L’épuration des eaux usées résiduaires est un traitement qui fait appel à une culture biologique de microorganismes (majoritaires et constituant la biomasse épuratrice) et de macroorganismes. Cette culture biologique se présente sous deux formes principales dont découlent les techniques d’épuration :
  • les cultures libres (culture biologique en milieu liquide),
  • les cultures fixées (culture fixée sur un support),

Pour les cultures libres, on peut trouver les techniques suivantes :
  • Boues activesLes BOUES ACTIVEES dont le principe consiste à favoriser le développement de bactéries épuratrices dans un bassin brassé et aéré.
    La qualité du rejet et les rendements épuratoires peuvent atteindre des niveaux très élevés. Il est habituel d’obtenir des rendements d’élimination de la matière organique supérieurs à 95 %. La technicité y est importante.
    En Haute-Loire, cette filière est largement majoritaire pour les bourgs importants (96 % des unités de plus de 2 000 équivalents habitants) et représente 9 % du parc.

  • Lagunage naturelLe LAGUNAGE NATUREL où la dégradation de la pollution est assurée par des bactéries épuratrices en suspension dans l’eau. Le procédé permet d’obtenir des rendements d’élimination de la pollution organique de l’ordre de 70 à 80 % et un très bon abattement de la pollution bactériologique. Cette filière peut aussi se combiner à d’autres filières (filtre enterrés, filtres plantés de roseaux) et permet d’accepter les effluents issues de réseaux unitaires. Largement utilisé pour les collectivités Altiligériennes de petite taille (70 % de capacité inférieure à 200 équivalents habitants), le recours au lagunage naturel est en fort déclin depuis les années 2000 (86% du parc est antérieur à cette date) et représente en 2018 30% des filières.
    Le LAGUNAGE AÉRÉ utilise le principe du lagunage naturel mais dispose en plus d’un système de brassage et d’aération forcée du milieu. Elle concerne principalement des stations de plus de 1000 équivalents habitants. Cette filière a été développée essentiellement dans les années 80 en Haute Loire et reste marginale.

Pour les cultures fixées, on peut trouver les techniques suivantes :
  • Filtre enterréTechnique où le sol est reconstitué (pouzzolane ou sable) et constitue un support (appelé « supports fins ») sur lequel se fixent les bactéries épuratrices. L’aération du massif filtrant, indispensable à un bon fonctionnement, est assurée grâce aux principes de l’alimentation par bâchées et de l’alternance de phases d’alimentation et de repos.
    Hormis pour le filtre planté de roseaux, un pré traitement par décantation est réalisé avant l’admission sur le massif « support ».

  • Le FILTRE ENTERRE est la filière la plus utilisée (33% des filières en 2018) dans les hameaux et petits villages (de 6 à 300 équivalents habitants) entre 1990 et 2010. Dans de bonnes conditions de conception et d’exploitation, ils offrent des performances épuratoires correctes. En revanche, ces dispositifs sont sujets à des colmatages du média filtrant.
    D’autres filières, Lit d’INFILTRATION-PERCOLATION, EPANDAGE SUPERFICIEL sont des techniques apparentées, peu présentes sur le Département (environ 1% du parc).

  • filtre planté de roseauxLe FILTRE PLANTE DE ROSEAUX utilise le même principe que le filtre enterré mais dispose de deux étages de filtres plantés de roseaux. Ces végétaux n’ont pas un rôle épuratoire direct mais, par une action mécanique de décolmatage de la surface par les tiges, permettent une percolation régulière dans le filtre. De plus, leur rhizomes offrent un support à la biomasse épuratrice et favorisent les échanges gazeux (respiration).
    Cette filière présente dès le début des années 90 en Haute Loire, a connu un réel essor à partir de 2005 et continue à être développée, seule ou combinée. En 2018, elle représente 15% du parc (hors lit de séchage planté).
    Elle permet d’obtenir des rendements épuratoires très élevés (proche de 90 %) sur les matières organiques. L’abattement des charges en azote réduit (Nk, NH4) par nitrification peut atteindre 70 %.

 
D’autres techniques utilisant un support dit « supports grossiers » fait appel à divers matériaux sous diverses formes (plastiques, métalliques, sous forme de plateaux, en nid d’abeilles…).
  • disque biologiqueLe DISQUE BIOLOGIQUE est constitué par des disques (support de la biomasse) en rotation lente permettant une immersion temporaire dans l’eau usée.
    Cette technique n’existe plus dans le département depuis 2010.

  • Le LIT BACTERIEN est constitué d’un filtre rempli d’un substrat grossier (généralement pouzzolane, parfois plastique…) alimenté de façon intermittente par un dispositif de répartition généralement rotatif (sprinkler). Les bactéries épuratrices se développent en biofilm à la surface du support.
    La charge de pollution appliquée à la surface du lit bactérien permet de décliner ces ouvrages en lit bactérien dit « faible charge » ou « forte charge ». Un ouvrage de décantation permet généralement de séparer le biofilm en excès de l’eau traitée. Compte tenu de ces performances limitées, cette filière est en déclin depuis les années 2000-2010. Cette technique est parfois combinée avec celles des cultures fixées sur supports fins pour en améliorer les rendements épuratoires.

Elle représente environ 9% du parc en 2018.

Pour plus d’infos, contactez :
Haute-Loire Ingénierie
Service Eau & Assainissement,
1 Place Monseigneur de Galard
CS 20310
43009 LE PUY EN VELAY CEDEX
Tel  : 04-71-07-41-71
Courriel : sea.inge43@hauteloire.fr

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