5- Le grand marais

L’EXPLOITATION DE LA TOURBE

L’extraction de la tourbe a débuté aux environs de 1975. Elle s’est prolongée jusqu’en 1990.
Au total, elle a directement touché 1/3 de la surface du site.

Cette extraction a entraîné des travaux de drainage par creusement du principal exutoire du marais, la création d’une piste d’accès en pouzzolane.

L’extraction a bouleversé la physionomie des narces de la Sauvetat :

• par la création de plans d’eau ;
• par l’abaissement du niveau de l’eau (2 m environ au total), entraînant l’assèchement des végétations dans les zones non extraites ;
• par des dépôts de matériaux formant des zones sèches dans le marais, qui ont profité à l’installation des arbres.

A la fin de l’extraction, un petit barrage a été constitué permettant de relever modestement les niveaux d’eau et entraînant la mort de certains arbres par ennoiement.

DES ANIMAUX BIEN PRÉSENTS MAIS PEU VISIBLES

Le Râle d’eau
Espèce relativement difficile à voir, car elle évolue au sol dans les roselières et cariçaies, cet oiseau se signale par ses cris particulièrement forts et aigus durant la période de reproduction. Depuis 1984, l’espèce est mentionnée sur le site. 5 chanteurs différents sont entendus en 1995. En 2013, 3 zones de chant sont localisées. La population est estimée entre 3 et 5 couples.

Par sa rareté dans la région Auvergne et l’altitude qu’il atteint aux Narces, le Râle d’eau est une espèce remarquable pour le site.

La Loutre
C’est une espèce très discrète. Ses mœurs sont majoritairement nocturnes et l’observation d’une loutre reste exceptionnelle. Les indices de présence les plus visibles sont ses épreintes, petites crottes grisâtres à l’odeur douce de poisson ! Elles servent de marquage olfactif et sont déposées sur des endroits bien visibles au sol.
Longtemps piégée, le Loutre avait quasiment disparu de France, trouvant refuge sur la façade atlantique et dans quelques rivières du Massif Central. Depuis quelques années, on assiste à une re-colonisation de certains territoires perdus.

Maintenant intégralement protégée, la loutre reste une espèce menacée par la destruction et la modification des zones humides et des cours d’eau, la pollution qui diminue les potentialités en proies, les collisions routières.

 
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