L’agriculture dans le cratère

Le plateau du Devès est un territoire agricole très dynamique, marqué par une mosaïque de parcelles, avec une grande diversité de pratiques agricoles, bordées de murets, de pierres sèches et de haies. Les exploitations sont tournées vers la polyculture. Le cratère du maar de la Sauvetat vous présente un condensé de toutes ces pratiques agricoles.
Donald Macauley
Le Busard cendré, petit rapace, témoin de l’évolution agricole, a fait de ce territoire son espace privilégié de nidification et de chasse en colonisant le secteur du plateau de Devès.

LA MOSAÏQUE AGRICOLE ET PAYSAGERE

Le Nord est dominé par les cultures avec une rotation de céréales et de lentilles vertes du Puy, (détenant une AOC, Appellation d’Origine Controlée).

A l’ouest, le paysage a conservé sa forme bocagère marquée par de petites parcelles en prairie bordées de haies où vous croiserez essentiellement des vaches montbéliardes utilisées pour la production laitière.

Au sud du cratère, les cultures se mélangent aux prairies et aux landes.

LE BUSARD CENDRE

Le Busard cendré est un migrateur transsaharien (qui traverse le Sahara). Il arrive dans nos contrées fin avril et repart généralement fin août.
Son alimentation favorite est constituée de petits rongeurs (Campagnol des champs mais aussi le Campagnol terrestre dit rat-taupier, si néfaste aux cultures), de lézards, de petits oiseaux et de gros insectes.

Il niche au sol dans les cultures ou les milieux naturels humides.

Fréquentant les marais et les zones humides, cette espèce a su s’adapter car ces milieux ont connu de nombreuses dégradations. Depuis les années 70, on assiste à une évolution dans le choix de ses habitats vers les cultures céréalières et les prairies artificielles. Cette adaptation rend le Busard cendré plus vulnérable, la réussite des nichées étant souvent compromise par les travaux agricoles de plus en plus précoces (enrubannage, fenaison, moisson).

En Haute-Loire, la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) Auvergne et son réseau de bénévoles travaillent activement à la protection de cette espèce depuis 1992. Ces personnes surveillent l’installation et le déroulement des nichées. Elles travaillent avec les agriculteurs sur des opérations de protection ou de sauvetage. Différentes mesures ont été prises : Ici à la Sauvetat, les agriculteurs ne font entrer leurs animaux dans les parcelles sujettes à une nidification qu’après le 15 août. Dans d’autres situations (fenaison, moisson), les œufs sont transportés vers des centres de soins et les jeunes sont protégés sur le site par une volière à ciel ouvert.

Plus d’infos sur le site de la LPO.

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