Les communautés végétales recensées sur le site sont nombreuses et généralement d’un grand intérêt patrimonial. 13 habitats naturels relèvent en particulier de la Directive Habitats dont trois prioritaires (tourbières hautes, tourbières boisées, pelouses à Nard). 14 espèces végétales patrimoniales ont également été recensées ; trois ont par ailleurs un statut de protection nationale (Saule des Lapons, Laîche des bourbiers, Rossolis à feuilles rondes).
La physionomie du site impose deux types de gestion bien distincts.
Les surfaces forestières, constituées pour l’essentiel de plantations monospécifiques d’épicéas réalisées entre 1952 et 1984, couvrent une superficie totale de 488 ha. Relevant du régime forestier, ces plantations sont gérées par l’Office National des Forêts.
le buronLa partie agricole, d’une surface de 262 ha, est située en totalité dans le zonage Natura 2000 du site "Sommets et versants orientaux de la Margeride". Représentées pour l’essentiel par des prairies, des pelouses et des landes, les terres agricoles sont aujourd’hui exploitées sous forme d’estives. Près de 150 UGB (essentiellement bovins) entretiennent par le pâturage le site de mai à octobre.
La gestion du domaine du Sauvage a fait l’objet, en 2009, d’un plan de gestion des milieux remarquables visant à mieux prendre en compte les enjeux environnementaux aussi bien dans la gestion pastorale que forestière. Les préconisations ont donné lieu à des actions concrètes.
Cinq grands types d’intervention ont été conduits :
- une restauration des zones humides par bouchage des drains et mise en place de seuils,
- un enlèvement des plantations malvenues d’épicéa.
- les parcs de pâturage ont été réorganisés en 2009 ainsi que les rotations des animaux dans les parcs pour favoriser un bon état de conservation des milieux naturels et des espèces patrimoniales.
- une mise en défens des berges et une passerelle ont été installées pour stopper les phénomènes de sur-piétinement et d’érosion.
- Certaines landes ont fait l’objet de travaux d’ouverture par gyrobroyage.
Ces opérations de restauration ont bénéficié du soutien financier de l’Europe au travers des Fonds FEADER.
Les objectifs de gestion du domaine, longtemps déconnectés de toute considération environnementale, s’inscrivent aujourd’hui totalement dans un respect, un souci de préservation des enjeux patrimoniaux du site. Ces objectifs rentrent en résonance avec le projet global de valorisation touristique du domaine dont la finalité, entre autre, est la conservation et la valorisation du patrimoine.