Annie, couturière

Dès les premiers jours de confinement, j’ai eu besoin de me rendre utile. Je me suis dit : Annie, tu as une machine à coudre semi-professionnelle, du tissu, des élastiques et du temps. Fais quelque-chose de tout cela. Je me suis donc mise à confectionner des masques. J’ai testé plusieurs prototypes et après quelques essais, j’ai opté pour un masque en coton avec un intérieur en matière K-Way.

"Au début c’était seulement pour ma famille, mes amis. Et puis ensuite, j’ai décidé d’en faire profiter tout mon quartier."

J’ai donc fait du porte-à-porte pour demander à mes voisins s’ils avaient besoin d‘un masque, pour eux, pour leurs enfants. Ma démarche a toujours été très bien accueillie.
J’ai même appelé la résidence séniors de ma commune pour proposer mes services. La responsable a accepté tout de suite. Et là je viens de terminer 51 masques pour la maison de retraite.

"Je suis à 125 masques confectionnés depuis le début de la crise."

Et ce n’est pas terminé car maintenant les gens m’appellent directement chez moi pour me demander si je peux leur faire un masque à l’image d’une assistante maternelle qui, dans la perspective d’une reprise le 11 mai, souhaite un équipement de protection pour elle mais aussi pour son fils, sa fille et son mari. Le bouche à oreille fonctionne très bien. Tout comme la solidarité. J’ai des personnes qui spontanément déposent des élastiques dans ma boîte aux lettres ou des tissus devant chez moi.

"C’est un vrai plaisir de pouvoir participer à mon petit niveau à la lutte contre ce virus."

Mais je ne suis pas la seule. Nous sommes plusieurs sur la commune à faire des dons de masques et c’est tant mieux.